RAPHAELA SIMON
Shelter from the cold
18 January – 22 February 2025
Opening: Saturday, 18 January, 6 – 8pm
Press Release
Galerie Max Hetzler, Paris, is pleased to present Shelter from the cold, a solo exhibition of work by Raphaela Simon. This is the artist’s sixth solo presentation with the gallery, and her second in the Paris space.
Presenting eleven new paintings and one sculpture, Shelter from the cold continues Simon’s enquiry into questions of physicality and bodily autonomy in her signature style, depicting simple, contextless forms against monochromatic backdrops. Playing with our desire to imbue forms with meaning, the works vacillate between hot and cold, exposure and shelter, figuration and abstraction.
Simon paints in several stages, overpainting and altering elements in a continuous process that allows traces of previous layers to seep through. In the present compositions, subjects are rendered against viscous black and deep red, drawing the viewer’s gaze into the void while simultaneously asserting the painting’s material solidity.
Several compositions depict heads subjected to degrees of confinement or cold. In Fall, two mask-like heads tumble to unknown depths, while Icebox renders them imprisoned in an icy cage. Two further heads are plunged into water in The Bathers, conveying both a sense of psychic entrapment and an awareness of volume and surface tension. The painting’s title encapsulates the artist’s signature wit: in place of Cézanne’s renowned painting of leisurely bathers, Simon delivers a hostile plunge.
The fabric sculpture Eishaut, 2022, with its long, limp arms and broad shoulders, appears simultaneously soft and solid, its pale blue skin evoking the slippery tactility of ice. ‘What lies underneath is decisive for what lies on top,’ Simon explains. ‘Inflated, soft forms emerge. Things threaten to burst. Other parts sag or shrivel, are tortured and marked by folds and seams.’1
Beyond their existential dimension, these works convey Simon’s keen interest in materials and patterns, particularly those found in the everyday. In Shelter from the cold and Shelter from the out, gridded lines in pink, red and black assume sculptural volume, suggesting the warm padding of a winter jacket – an enclosure or shelter of a safer kind. Polka dots, too, have both innocent and foreboding associations; they appear on a pair of boots radiating with heat and, in another composition, stand in for teeth surrounding a gaping mouth. Finally, two abstract vortexes reference the blue checkerboard paintings which first appeared in Simon’s oeuvre in 2016. Slightly unsteady, as if balancing themselves at the bottom of the canvas, these forms throw art historical ideas about simple geometries off kilter. Simon’s subjects endlessly redefine their contours, daring the viewer to decode them while tapping into the uncanny.
Raphaela Simon (b. 1986, Villingen) lives and works in Berlin. Simon studied under Peter Doig at the Düsseldorf Art Academy and was part of Günther Förg’s class at the Munich Academy of Fine Arts. She has been exhibiting regularly with Galerie Max Hetzler since 2016. The artist’s work has been presented in institutional solo exhibitions at Oldenburger Kunstverein (2024); Fondazione Giuliani, Rome (2023); Kunsthalle Düsseldorf (trio show, 2022); and institutional group exhibitions at Bonner Kunstverein, Bonn (2022); and Daimler Contemporary, Berlin (2021), among others.
1 R. Simon, Raphaela Simon: Paintings and Sculptures 2012–22, Berlin/New York/Los Angeles: Galerie Max Hetzler/Michael Werner Gallery/Hannah Hoffmann Gallery, 2022, p.254 (illustrated in colour)
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La galerie Max Hetzler, Paris, est heureuse de présenter Shelter from the cold, une exposition personnelle de Raphaela Simon. Il s’agit de la sixième exposition de l’artiste avec la Galerie Max Hetzler et de la deuxième dans l’espace parisien.
À travers onze nouvelles peintures et une sculpture, Shelter from the cold aborde les questions de physicalité et d’autonomie corporelle, deux thèmes récurrents dans l’œuvre de l’artiste et que l’on retrouve ici dans un style caractéristique maniant des formes simples, sans contexte et des arrière-plans monochromes. Jouant avec notre propension à attribuer un sens aux formes, les œuvres oscillent entre le chaud et le froid, l’exposition et l’abri, la figuration et l’abstraction.
La peinture de Raphaela Simon incorpore plusieurs séquences, recouvrant et modifiant les motifs existants dans un long processus de création qui laisse transparaître les stigmates des formes antérieures. Dans les œuvres présentées, les sujets apparaissent sur une palette de fonds noirs, presque visqueux, ou de rouges profonds, entraînant le regard du spectateur vers le vide et le néant, tout en affirmant simultanément la présence matérielle de la peinture.
Dans les onze tableaux présentés, on retrouve des figures soumises à divers degrés d’enfermement ou de froid. Ainsi, dans Fall, deux têtes semblables à des masques basculent vers l’abîme, tandis que dans Icebox, elles semblent prisonnières d’une cage aux barreaux gelés. Dans The Bathers, deux têtes sont immergées dans l’eau, convoquant à la fois un sentiment d’enfermement psychique et une conscience du volume et de la tension en surface. Le titre de l’œuvre fait par ailleurs écho aux Baigneurs de Cézanne, mais en lieu et place de corps nus et paisibles, Raphaela Simon dépeint une immersion menaçante.
L’énigmatique sculpture en tissu Eishaut, 2022, affublée de longs bras flasques et de larges épaules, apparaît à la fois molle et robuste, sa peau bleu pâle évoquant la texture glissante et froide de la glace. « Ce qui se trouve en dessous est déterminant pour ce qui se trouve au-dessus », explique l’artiste. « Des formes douces et gonflées émergent. Certaines parties sont prêtes à éclater. D’autres s’affaissent ou se fripent, torturées et éprouvées par les plis et les coutures. »1
Au-delà de leur dimension existentielle, ces œuvres témoignent de l’intérêt de Simon pour les matériaux ordinaires et les motifs du quotidien. Dans Shelter from the cold et Shelter from the out, des quadrillages roses, rouges et noirs révèlent un volume sculptural, tel un manteau d’hiver matelassé qui deviendrait un abri ou un refuge contre le froid. Les pois, quant à eux, apparaissent comme des motifs à la fois naïfs et défiants. On les retrouve sur une paire de bottes qui semble irradier d’une chaleur incandescente, mais aussi dans un autre tableau, Mouth, où ils forment des dents autour d’une bouche béante. Enfin, deux spirales abstraites rappellent les peintures à damiers bleus apparues pour la première fois en 2016 dans l’œuvre de Raphaela Simon. D’apparence chancelantes, elles s’ancrent cependant au bas de la toile, bousculant les théories de l’art sur les géométries simples.
Ainsi, les sujets de Raphaela Simon redéfinissent sans cesse leurs silhouettes rassurantes ou leurs contours habituels. Étranges et parfois même inquiétants, ils interrogent les codes de l’ordinaire et immergent le spectateur dans l’univers fantasmagorique de l’artiste.
Raphaela Simon (née en 1986 à Villingen, en Allemagne) vit et travaille à Berlin. Elle fut l’élève de Günther Förg à l’Académie des Beaux-Art de Munich et celle de Peter Doig à l’Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf. Depuis 2016, elle expose à la Galerie Max Hetzler. Les œuvres de l’artiste ont été présentées, entre autres, dans des expositions personnelles au Oldenburger Kunstverein (2024), à la Fondazione Giuliani, Rome (2023), à la Kunsthalle Düsseldorf (exposition en trio, 2022) ainsi que dans des expositions collectives au Bonner Kunstverein, Bonn (2022) et au Daimler Contemporary, Berlin (2021).
1 R. Simon, Raphaela Simon: Paintings and Sculptures 2012–22, Berlin/New York/Los Angeles: Galerie Max Hetzler/Michael Werner Gallery/Hannah Hoffmann Gallery, 2022, p.254 (illustré en couleur)
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