MICHEL MAJERUS
Paris: 57, rue du Temple28 November 2015 – 30 January 2016
Installation Views
Press Release
Opening: 28 November, 6-8 pm
Galerie Max Hetzler is pleased to announce an exhibition of Michel Majerus (1967 - 2002). This is the artist's first solo presentation in Paris.
Although his creative period didn't last much more than a decade, Majerus produced an extremely impressive body of work which shows, in opposite directions, the way he moved constantly forward while letting the world move through him at the same time. Producing many different elements that can appear one after the other or randomly together in his paintings and installations, he represented a very wide course, quoting and mixing logos, texts, colours, advertising, games, as well as artists like Polke, Basquiat, Warhol and many others.
His versatile motion is already visible in theenlarge-o-ray... on! (1994) wall-installation that occupies a large space in the gallery, with it's wide wallpainting that seem to quote directly the graphic style of comic strips, only to be contradicted by the small version of a similar style, coming over it on a painted canvas and applying an almost opposite art gesture, underlined by the element of dialogue it contains, which reads: 'too big... Better switch off'. All that can revolve around an artist at a specific time, as Majerus perceived, is already visible here, just as his refusal to follow any locked down and clearly defined artistic personality.
The various, and sometimes opposite, layers of art are also present in the painting VOGUE deutsch 7/95 (1995), where Majerus uses a 1965 work by Georg Baselitz, of which a copy was published in Vogue. Here, the unstable definition of what 'art' means goes one step further, as the painting reproduces a publication which itself reproduces a painting, through a photograph, in a vertiginous perception of what depth really is.
Then come five paintings on canvas, representing different versions of Majerus' experimental approach of painting. One after the other, they put together a list of what went through his thoughts while considering art and its recent, abstract moments. They create a biography of his mind that exists in a parallel reality of what used to be an artist's unique and clearly identified creation, but become essentially the quote that a constant mobility chooses to mention at some given moment, as a choice rather than a submission.
Finally, the work from 2000,Untitled, brings all these opposite realities together. On a large canvas appear, one upon the other, geometric lines and letters from a distorted font or scribbled in black like a graffiti. Then the whole image is finally covered by a wide, abstract and contorted line that seems a reminder of American expressionism. But expressionism is not what matters here, as what could be a spontaneous gesture is actually made with a perfect, almost mechanical paint, properly surrounded by a thin, regular black line.
In all the works presented, the gallery follows Majerus while he pursues his own mobility through the ideas of graphic design, reproduction or abstraction, as encountered from the history of early 20th century art to the later examples of american expressionism. But unlike the stability expressed by history itself, what the artist underlines is a temporary choice, an exploration that comes from another origin - the observation of the past and of the present - and is already moving towards the next one. The hand gesture clearly visible on the white background as well as on the green strokes will meet the more mechanical, less visible ideas of cartoon and video images.
Pierre-Nicolas Bounakoff
Michel Majerus was born in Luxembourg in 1967 and died there in a plane crash in 2002. After studying at the Fine Arts Academy in Stuttgart under the direction of Joseph Kosuth, among others, he lived and worked in Berlin. His solo shows, include Michel Majerus at the Kunsthalle in Basel (1996), If we are dead, so it is at the Kölnischer Kunstverein in Köln (2000), as well as an important work, d'APERTutto for the Italian pavilion of the 48th Venice biennale (1999), and several retrospectives such as the one recently organized by the Kunstmuseum Stuttgart and the CAPC in Bordeaux (2011 – 2012).
Further exhibitions and fair participations:
Berlin
Rolf-Gunter Dienst
21 November 2015 – 9 January 2016
Opening: 21 November, 6-8 pm
Goethestrasse 2/3, Berlin-Charlottenburg
John Hilliard
21 November 2015 – 9 January 2016
Opening: 21 November, 6-8 pm
Bleibtreustrasse 45, Berlin-Charlottenburg
Paris
Robert Holyhead
6 February - 12 March 2016
57, rue du Temple, Paris
Art Basel Miami Beach
3-6 December 2015
Press contact:
Galerie Max Hetzler
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Vernissage: 28 novembre, 18-20h
La Galerie Max Hetzler est heureuse d'annoncer la première exposition personnelle de l'œuvre de Michel Majerus (1967 - 2002) à Paris.
Bien que sa carrière ne se soit étendue que sur à peine une décennie, Michel Majerus a produit un corpus d’œuvres extrêmement impressionnant qui montre, en allant dans des directions opposées, la manière dont il a constamment dépassé ses propres avancées, tout en laissant le monde l’imprégner. En utilisant au sein de ses peintures et de ses installations de nombreux éléments différents qui peuvent apparaître aléatoirement l'un après l'autre ou bien ensemble, Majerus a embrassé un mode de représentation très large, citant et mixant logos, textes, couleurs, publicités, jeux, aussi bien que des références à d’autres artistes comme Polke, Basquiat, Warhol et bien d'autres.
Ce mouvement versatile est déjà visible dans l'installation monumentale enlarge-o-ray... on! (1994), une large peinture murale qui semble ne citer directement le style de la bande dessinée que pour mieux être contredite par une petite version du même, une toile peinte accrochée sur la peinture murale, résultant d’un geste artistique quasiment opposé, souligné par le dialogue qu'elle contient et qui déclare 'too big... Better switch off' (trop grand... Mieux vaut éteindre). C’est le sentiment personnel de l’artiste et ses interrogations à un moment donné qui sont rendus visibles dans l’œuvre elle-même, tout comme son refus de suivre une personnalité trop clairement définie.
Ces différentes couches et niveaux de lecture, parfois opposés, sont aussi présents dans la peinture VOGUE deutsch 7/95 (1995), où Majerus se base sur une œuvre de 1965 de Georg Baselitz, dont une copie à été publiée dans Vogue. La définition instable de ce que 'l'art' signifie avance encore d'un cran, quand la peinture reproduit une publication qui reproduit elle même une peinture d’un autre artiste, au moyen d'une photographie, dans une perception vertigineuse.
Un ensemble de cinq peintures abstraites est également présenté, autre exemple de la variété de l'approche expérimentale de la peinture mise en œuvre par Majerus. L'une après l'autre, elles produisent des variations stylistiques autour des gestes de l’abstraction qui l’ont précédé et qu’il a pu regarder. Elles produisent une biographie de son esprit, qui existe dans une réalité parallèle à ce que serait la création unique et clairement identifiée d'un artiste. Elles ressortent de la citation, qu'une constante mobilité décide de mentionner à un moment donné, par choix plus que par soumission.
Enfin, l’oeuvreSans titre(2000) semble rassembler toutes ces réalités diverses. Sur un grand format apparaissent, l'une sur l'autre, des lignes géométriques horizontales, des lettres issues d'une police de caractère distordue et des mots griffonnés comme un graffiti. L'image est dominée par une ligne abstraite contorsionnée, entre univers urbain, découpage informatique et évocation de l'expressionnisme. Mais l'expressionnisme n'est en rien ce qui ce qui prend place ici, puisque ce qui pourrait être un geste spontané est en fait réalisé avec une peinture lisse, presque mécanique, entourée d'une mince ligne noire parfaitement régulière.
A travers les œuvres présentées, on suit Majerus pendant qu'il poursuit sa propre mobilité à travers les idées de la peinture, du design, de la reproduction et de l'abstraction, telles qu'on les rencontre, de l'histoire de l'art du début du XXe siècle jusqu'aux exemples plus tardifs de l'expressionnisme américain. Mais contrairement à la stabilité exprimée par l'histoire elle même, ce que l'artiste avance ici est un choix temporaire, une exploration qui provient d'une autre origine - l'observation du passé et du présent à une certaine époque - et se trouve déjà en train de se déplacer vers la prochaine. Le geste de la main, clairement présent sur certains fonds blancs et sur les coups de pinceau verts croise les idées plus automatiques et moins visibles des dessins animés et des images de vidéo.
Pierre-Nicolas Bounakoff
Michel Majerus est né au Luxembourg en 1967, et y est mort dans un accident d’avion en 2002. Après avoir étudié à l'Académie des Beaux-Arts de Stuttgart sous la direction de Joseph Kosuth, entre autres, il a vécu et travaillé la plupart du temps à Berlin. Il a eu plusieurs expositions personnelles, dont Michel Majerus, à la Kunsthalle de Bâle (1996), If we are dead, so it is au Kunstverein de Cologne, (2000), ainsi qu'une œuvre importante, d'APERTutto, pour le pavillon italien de la 48ème biennale de Venise (1999), et plusieurs rétrospectives, comme celle récemment organisée par le Kunstmuseum de Stuttgart et le CAPC de Bordeaux (2011 – 2012).
Expositions à venir:
Berlin
Rolf-Gunter Dienst
21 novembre 2015 – 9 janvier 2016
Vernissage: 21 novembre, 18-20h
Goethestrasse 2/3, Berlin-Charlottenburg
John Hilliard
21 novembre 2015 – 9 janvier 2016
Vernissage: 21 novembre, 18-20h
Bleibtreustrasse 45, Berlin-Charlottenburg
Paris
Robert Holyhead
6 février - 12 mars 2016
57, rue du Temple, Paris
Art Basel Miami Beach
3-6 décembre 2015
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